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Travailler dans un ranch en Australie, c’est la nouvelle expérience job que je vais te partager en compagnie d’Axelle. Une backpackeuse que j’ai conseillé avant et pendant son voyage PVT en Australie. 

Après plusieurs expériences au pair, elle a décidé de valider ses 88 jours pour obtenir son second visa. C’est donc dans un ranch près de Newcastle, au dessus de Sydney qu’elle passera 3 mois à s’occuper de chevaux.

Dans la ferme, il y a 500 chevaux qui sont brossés, entretenus et préparés pour ensuite être vendus pour les courses de chevaux.

PEUX-TU M'EXPLIQUER TON RÔLE DANS CE RANCH EN AUSTRALIE ?

Je n’avais pas beaucoup de responsabilités car je n’avais pas beaucoup d’expérience avec les chevaux, à part l’équitation en tant qu’adolescente.
Au cours de mes premiers jours, j’ai aidé à nettoyer les boxes , à remplir les réserves de nourriture, de foin, à préparer les seaux de nourriture en avance et à nourrir les chevaux dans les boxes.

Par la suite, je suis allée travailler avec Tiyce, 73 ans, qui deviendra mon fidèle acolyte. Il conduisait la voiture tandis que moi, à l’arrière, alimentais la trentaine de paddock, qui pesait environ 300 chevaux.
Il y an une grande quantité de chevaux qui viennent presque tous les 2-3 jours.
Les espaces vastes rendent les chevaux dispersés dans tous les sens, ce qui rend difficile leur rassemblement. Généralement, les chevaux se suivent, mais parfois certains se cachent dans un coin.

Nous avions deux heures de temps de midi, ce qui est considérable, mais comme nous travaillons de 6h à 12h, ça nous faisait du bien. Ensuite, l’après-midi nous avions la charge de nettoyer les abreuvoirs et les paddocks si des branches importantes étaient tombées.

Tous les matins et soirs, les chevaux du paddock sont inspectés, comptés et vérifiés pour s’assurer qu’aucun n’est blessé ou malade. Si quelque chose semble anormal, nous contactons un des supérieurs de la zone dans laquelle nous sommes et nous lui demandons ce que nous devons faire. On prendra soin de lui, peut-être en lui donnant un médicament similaire à celui des humains, en lui faisant un bandage ou en le ramenant dans une boxe, s’il est laissé seul.

PEUT-ON BOSSER TOUTE L'ANNÉE DANS UN RANCH EN AUSTRALIE ?

Il est possible de travailler dans la ferme toute l’année mais le travail varie selon les périodes. À mon arrivée en février, les poulains étaient encore très minuscules.
Dans mes premières semaines, nous rentrions chaque matin avec deux paddocks dans les boxes. Lorsque les poulains sont encore petits, nous ne les touchons pas, donc la maman les suit avec un licol, ce qui peut prendre du temps car les poulains sont comme des enfants, curieux de tout et pouvant facilement s’égarer.

Une fois en boxe, un gars, Nick, va s’occuper de chaque petit individuellement. Il va leur apprendre à avoir un licol sur la tête, à marcher convenablement, à prendre une douche, à entrer dans le truck… Ce sont des habitudes qu’ils prennent pour qu’ils ne soient pas effrayés plus tard.

Tout au long de l’année, il y a des ventes de chevaux, donc des chevaux en moins, surtout des weanlings, mais pas uniquement.

En Mai, on a eu +/- 100 chevaux en moins, il restait 2 weanlings et les poulains étaient grands, sevrés donc fin juin-début juillet ils allaient partir dans la partie de la ferme chez les weanlings. Je dirai qu’à partir de mai on a besoin de moins de personnel.

Août-Septembre, arrivent les naissances, travail de nuit, rythme différent et vie à la ferme probablement différente. Là il faut du monde car le travail est plus important pour les mares & foals, mais il y a aussi tout le reste à faire.

QUELS SONT LES HORAIRES ET QUEL SALAIRE PEUT ON ESPÉRER DANS UN RANCH EN AUSTRALIE?

On travaille du lundi au vendredi de 6h à 12.30 puis on reprend de 14h à 16h30. Concernant le week-end on bosse un week-end sur deux. Le shift c’est 6 à 10h du matin et ensuite 14h à 16h.

Nous sommes payés le salaire minimum 27$ de l’heure.

ES-TU NOURRIE ET LOGÉE GRATUITEMENT ?

Selon nos disponibilités, nous avions droit à une maison individuelle ou à une maison partagée avec sa propre chambre. Le logement des fermes était déduit du salaire.
On pouvait utiliser les motos et les buggy pour rentrer chez nous dans la ferme, mais pas pour aller ailleurs.

Pour les courses, soit nous nous organisions pour faire du co-voiturage avec nos colocs, soit avec Melissa, qui travaillait à l’office. Elle pouvait utiliser sa voiture pour faire les courses pendant la période de midi.

COMMENT AS-TU TROUVÉ CE RANCH EN AUSTRALIE?

J’ai trouvé ce poste grâce à un contact, mais il leur arrive de poster des annonces sur Facebook. Sinon, je pense qu’on peut envoyer un e-mail à Sarah O’Leary. Tous les contacts sont sur le site Vinery Stud.

QU'AS TU APPRIS DANS CE RANCH EN AUSTRALIE ?

J’ai appris beaucoup sur la vie australienne et sur les chevaux parce que la plupart des personnes avec qui je travaillais étaient des « Aussie ».
Mon anglais et ma condition physique ont été améliorés.
De plus, j’ai appris à conduire à gauche, c’est génial. J’aurais aussi pu apprendre à rouler en tracteur si j’avais eu l’occasion.

COMMENT TE SENTAIS-TU LA BAS ?

Les gens étaient trop cool, c’était comme une grande famille! Pour moi le plus dur était quand la journée de travail était finie, retourner à la maison solo. Mais le mercredi soir, on allait au pub, pour ceux qui voulaient manger ensemble. Parfois les WE on faisait des sorties!

J’aimais beaucoup mon travail, c’était assez varié, je m’entendais super bien avec Tiyce, j’ai beaucoup appris et je voyais de superbes paysages (les mêmes chaque jour, mais j’en étais émerveillée chaque jour).

UNE ANECDOTE SYMPA À PROPOS DU JOB DANS LE RANCH?

Sympa je ne sais pas mais un petit souvenir de ma deuxième semaine à te raconter !  Je suis debout à l’arrière du truck pour nourrir les chevaux. À ce moment, je travaille avec Nick, qui conduit très lentement pour ma sécurité, et quand on a fini, je m’assois à l’arrière car il roule un peu plus vite.

Et là, mes lunettes tombent dans la prairie… On roule peut être à 30 à 40km/heure et je me dis que je vais sauter pour les attraper avant qu’elles ne soient écrasées par les chevaux, sauf que 30 à 40 km/h c’est déjà assez rapide pour se faire mal!!

En gros, je suis bien mal tombée, j’étais sonnée. Nick a continué sa route sans voir que je n’étais plus à l’arrière. A la fin de sa route, Il s’en est aperçu et est venu me chercher! Tout le monde s’est affolé, même si je n’avais rien et par précaution j’ai été à l’hôpital.
La semaine suivante, c’était moi qui conduisais la voiture et Nick à l’arrière !

Ranch en Australie
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